Marguerite GAUTIER

 

Marguerite est née à Paris, le jour de l’an 1881. C’est elle dont j’ai entendu parler sous le nom de la grand-mère LAFFEZ . Elle habitait une petite maison près du cimetière, à Parigné.

Marguerite était une personne que nous n'aurions peut être pas aimé. Visiblement, elle n'était pas du tout aimable. Mamie Blanche m'a raconté plusieurs anecdotes à son sujet.

Par exemple, elle allait se plaindre à la mairie de Parigné que ses enfants s'occupaient mal d'elle. Monsieur LEON, qui était alors maire et devint plus tard le second mari de Mamie, les convoqua un jour à la mairie afin de tirer cette affaire au clair. Mais Mamie l'avait rencontré avant et lui avait expliqué ce qui se passait en réalité.

Une autre fois, son fils René l'avait invitée à passer Noël chez lui. Elle refusa. Mais cela avait quand même du la contrarier, et comme elle souffrait du cœur, elle appela un médecin ( pas le Dr Zilbert, médecin habituel de la famille, qui avait l'habitude de prévenir Mamie , mais un autre ) qui effectivement l'avait trouvé fatiguée. Comme elle lui avait demandé d'être hospitalisée, il lui avait fait un bon de transport, puis il était tout de même allé voir Mamie pour le lui dire. Un voisin l'emmena à l'hôpital puis revint prévenir Mamie qu'elle avait de l'argent dans sa valise. On appris plus tard qu'en fait, elle voulait aller à l'hôpital pour avoir de la dinde aux marrons. En fait de dinde, elle fut récompensée par quinze jours de régime, et une facture de 80 000 Francs au retour. Comme elle était radin, elle s'était fait hospitalisée sur le compte de Gabriel LAFFEZ, commerçant à Parigné l'Evèque. Mamie ne s'est pas laissée faire, et lui a présenté la facture, qu'elle paya car elle avait compris qu'elle n'avait pas bien fait.

Finalement, Mamie appris qu'elle possédait 300 000 Francs, une petite fortune pour l'époque, accumulée à force de travaux de couture.

Un jour, elle demanda à une assistante sociale une place dans une maison de retraite. ( On disait un hospice de vieux, à l'époque ). Mamie dit à l'assistante sociale qu'elle est bien, qu'elle a sa maison, et qu'on lui donne de l'argent tous les mois ( qu'elle réclame d'ailleurs s'il y a seulement un jour de retard ) et que ça n'ira pas dans une maison de retraite. Mais comme il paraît qu'elle y tient l'assistante sociale l'emmène visiter. L'entrée est prévue trois jours plus tard. Finalement, elle ne veut plus y aller car c'était des chambres pour deux personnes, et il n'y avait pas de salle de bain. Elle n'avait pas de salle de bain chez elle !

Encore quelque chose à son sujet, mais c'est beaucoup moins agréable à entendre ( ou à lire )

Lorsque Paul était à la guerre, elle avait fait une fille avec quelqu'un d'autre. Et elle l'avait abandonnée. Mamie avait entendu cette histoire avant même de se marier avec Gabriel. Plus tard, elle lui posa la question, et ce dernier lui répondit que c'était des histoires. Le premier acte de la pièce tombe ici.

Un jour, alors que Marguerite était chez Mamie, en bas du bourg, à coté de chez les Pottier, entre 1936 et 1945, on frappe chez Mamie. Elle ouvre, et un couple lui demande à parler à Madame LAFFEZ Marguerite. Ils étaient d'abord passé chez elle, puis étaient venu ici, vu qu'elle s'y trouvait. Mamie les laissa tous les trois, à leur demande, mais elle su aussi que la femme était la fille de Marguerite. Cela se passait 27 ans après. A mon avis, cela se passait en 1945, car elle avait fuit en zone libre (Marguerite o sa fille ? )

 

Marguerite avait deux sœurs, plus âgées : Amanda ( qu'on peut voir sur la photo u mariage de Mamie ) et Madame Langeard, qui habitait au Mans.